En 2021, le Collectif du 8 mars, animé par entre-autres, a de nouveau proposé des actions de commémorations et de célébrations de la Journée Internationale des Droits des Femmes.
Pas d’événements grands publics -situation sanitaire oblige – mais du travail en réseau et des ateliers proposés aux élèves du Collège Sabine Zlatin de Belley et du Lycée Xavier Bichat de Nantua et une formation professionnelle proposée aux enseignant·e·s
Des ateliers au collège Sabine Zlatin
Nous avons rencontré toutes les classes de 5ème et 4ème du collège de Belley. A partir des affiches sélectionnées de l’exposition « Jeunesse pour l’Égalité » de l’Observatoire des Inégalités, nous avons abordé les questions de stéréotypes de genre et de leur impact sur nos vies quotidiennes : comment on choisit ses vêtements pour aller à l’école ? Est-ce qu’on s’insulte pour rigoler, et si oui, comment s’insulte-t-on ? Quelles sont les activités qu’on aime faire en dehors de l’école et comment les choisit-on ?
Nous avons ainsi pu aborder le rapport des élèves aux normes : comment on choisit ses vêtements pour aller à l’école ? Qui définit ce qui semble « décent » (ou pas) ? Est-ce qu’un garçon peut faire de la danse (sans qu’on se moque de lui) et une fille oser dire qu’elle fait de la boxe ? Est-ce « ma pute » ou « bâtard » sont vraiment des termes utilisés quand on s’aime bien ? Quelles sont les origines de ces mots ?
Au collège, les élèves ont conscience que la société est inégalitaire mais expliquent que cela ne les empêche pas de faire leurs propres choix. Au lycée, les activités et le choix des options sont complètement genrés : seuls des garçons font de l’informatique et disent pratiquer des jeux vidéos. Les options « soins et services à la personnes » et « techniques du tertiaire » sont presque exclusivement féminines ainsi que le loisirs « cuisine » ou « regarder netflix ».
Des ateliers au Lycée Xavier Bichat
Au Lycée, il est question de violence et de harcèlement. A travers des saynètes, les élèves mettent en scène les commentaires sexistes subis dans la rue ou à l’école. Les filles rapportent que leur « réputation » est toujours en jeu. Dans ces saynètes, elles s’entraînent à poser des limites et à se défendre. Il est question de trouver des alliés, des soutiens (entre pairs, auprès des adultes). Il est aussi question du rôle que les garçons peuvent jouer pour les soutenir. Nous rappelons que les assignations à un genre sont subies par les filles et les garçons. Ainsi les injonctions à la virilité pèsent sur les garçons. Travailler à déconstruire ces assignations permettra à toutes et tous de vivre dans une société moins injuste.
Une journée de formation auprès des enseignant·e·s
Le Collectif du 8 mars a aussi invité les professionnel·les de l’éducation nationale à une journée de formation intitulée « Pour une éducation égalitaire filles-garçons : Prendre en compte l’approche du genre dans sa pratique professionnelle » animée par L’Ebullition. Cette formation s’est tenue à l’Espace Pluriel, au Clos Morcel à Belley. Une dizaine de personnes ont partagé leur expérience, analysé des situations d’inégalité et de sexisme vécues dans leur établissement scolaire et identifié des pistes d’actions et des leviers pour œuvrer vers plus d’égalité.
Le Collectif du 8 mars espère continuer à créer des espaces de rencontres et d’échanges, entre pairs (adultes, élèves, professionnel·les…) et à travailler en réseau pour participer à la construction d’une société plus juste.
Toutes ces actions ont eu lieu grâce au soutien de
Ainsi que Mme Cécile Grosjean, Déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité , le Lycée Xavier Bichat de Nantua et le Collège Sabine Zlatin de Belley